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Entre confinement, report des Jeux Olympiques et Paralympiques, nous retrouvons Marie Patouillet. Qui au delà de jongler avec cette actualité sportive mouvementée, a également du faire face à une charge de travaille croissante. 

Marie nous explique comment elle a su alterner entraînement à la maison - consultations médicale tout en gardant les yeux sur son objectif principal : TOKYO 2021.

Une présentation de Marie ? 

Je m’appelle Marie Patouillet, j’ai 32 ans. Je suis médecin généraliste et je pratique du paracyclisme sur piste en particulier sur l’épreuve du 500m départ arrété (actuellement vice-championne du monde).

Je suis née avec une malformation au pied et à la jambe gauche qui m’empêche de courir, d’où la pratique du vélo.

Concernant la balance entre les entrainements et le travail, pour faire simple quand je ne m’entraine pas je travaille et quand je ne travaille pas je m’entraine.

Je remplace dans deux cabinets de ville 3 jours par semaine et le reste du temps je m’entraine.

Quel a été ton parcours ? De ton arrivée, en passant par le haut niveau ainsi que l'adaptation de ton handicap

Je suis arrivée dans le cyclisme tardivement (il y a bientôt 3 ans), car avant cela je pouvais pratiquer d’autres sports. Mais la dégradation de ma cheville gauche m’a contrainte à stopper définitivement tout sport comprenant de la course à pied.

Après un an de « découverte » entre piste et route, je me suis prise d’affection pour l’épreuve du 500m sur la piste et mes premiers résultats étaient très encourageants.

J’ai ensuite eu la chance de rencontrer Gregory Baugé qui depuis deux ans m’entraine et m’aide à préparer au mieux les jeux paralympiques de Tokyo. Par rapport à mon handicap, je dois m’adapter en permanence.

D’un point de vue matériel je suis obligée d’avoir des chaussures moulées (à mon pied gauche). D’un point de vue entraînement, tous les exercices de musculation doivent être adaptés car je n’ai pas la même force entre les deux jambes.

Le Wattbike véritablement permis de performer lors de mes séances spécifiques durant le confinement. 

Comment as-tu adapté tes entrainements ? 

Concernant mes séances sur le vélo, le Wattbike a été l'outil parfait pour m'entrainer « normalement », sans « perdre » ma condition physique durant ce premier confinement. En ce qui concerne la musculation, je m’étais procurée des éléments de base pour pouvoir continuer le travail spécifique et ainsi m'adapter.

Pour l'anecdote, j'ai été obligée de bloquer le vélo avec des poids de musculation pour mes séances de départ arrêté afin de le "fixer" au sol, autrement il faisait des bonds.

Quel a été l'impact du report des JO pour toi ? 

Au début du confinement, j’ai pris peur quant à la fin de ma préparation si les jeux avaient eu lieu en 2020, car mon travail de médecin a pris beaucoup de place d’un coup.

En toute honnêteté j’aurai eu du mal à être réellement prête pour le 26 aout 2020. Le report m’a énormément soulagée et m’a permis d’appréhender la suite du confinement avec beaucoup plus de sérénité.

Une nouvelle année, mais les mêmes objectifs ? 

Cette année mon objectif principal reste les jeux paralympiques de tokyo 2021.

D’ici là j’ai encore une belle marge de progression, en espérant que j’aurai quelques compétitions (championnats du monde handisport, championnat de France élite, championnat de France handisport, championnat régional) pour valider les différentes étapes de cette progression.

Merci à Marie pour son témoignage, qui permet de mettre en lumière que la vie d'athlète de haut niveau n'est pas la même pour tous et que la COVID-19 a un impact au delà de ce qu'on peut imaginer. Nous te souhaitons tout le meilleur pour cette année à venir et sommes derrière toi pour TOKYO 2021.